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Confort thermique : vers un nouvel indice international pour prédire les sensations individuelles

Mitsubishi Electric Corporation, l’Université Waseda et la Technical University of Denmark ont annoncé avoir signé conjointement un accord de coopération avec l’Université de Sydney pour développer un nouvel indice de confort thermique capable de prédire avec précision les sensations thermiques individuelles. L’objectif est d’en faire une norme internationale, adaptée à la diversité des profils présents dans les environnements de travail modernes.

La demande pour des espaces de travail favorisant la santé, le bien-être et la productivité ne cesse de croître, dans un contexte de vieillissement et de réduction de la population active dans de nombreux pays. Si plusieurs facteurs influencent le confort au bureau — luminosité, bruit, ergonomie —, la dimension thermique reste l’un des plus déterminants. Elle englobe notamment la température de l’air, l’humidité, la vitesse de circulation de l’air, la température radiante moyenne, ainsi que des variables humaines comme le métabolisme et l’isolation vestimentaire.

Depuis 1984, la norme internationale ISO 7730 repose sur le modèle du Predicted Mean Vote (PMV), conçu pour estimer la sensation moyenne de chaleur ou de froid d’un groupe de personnes dans un espace donné. Cette méthode combine des données environnementales (température, humidité, mouvement de l’air) et physiologiques (activité, habillement).

Mais, comme le rappelle Business Wire, le PMV demeure un modèle statistique fondé sur des moyennes, et ne prend pas en compte les variations individuelles de perception thermique. Dans un même espace, certains occupants peuvent donc ressentir un inconfort — trop chaud ou trop froid — même si les conditions respectent les normes PMV optimales.

Le nouveau projet de recherche vise à dépasser les limites du PMV en intégrant des paramètres physiologiques et comportementaux plus précis. L’ambition est de mettre au point un indice dynamique, capable d’évaluer en temps réel les sensations thermiques de chaque individu à partir de données biométriques et contextuelles.

Selon les chercheurs impliqués, cet indice permettra de concevoir des bâtiments plus intelligents, capables d’ajuster automatiquement la climatisation, le chauffage ou la ventilation selon les besoins réels des occupants. Il pourrait ainsi contribuer à améliorer le bien-être au travail tout en réduisant la consommation énergétique liée au sur-refroidissement ou au surchauffage des locaux.

Ce projet, fruit d’une coopération internationale entre le Japon, l’Australie et le Danemark, ambitionne d’aboutir à une nouvelle norme mondiale de confort thermique, combinant performance énergétique, santé et inclusion environnementale.

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