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Dermatose nodulaire : plus d’un million de bovins menacés en France; quid du Maroc?

La France fait face à une menace sanitaire majeure. La dermatose nodulaire contagieuse (DNC), apparue fin juin, continue de progresser dans l’Hexagone et pourrait tuer jusqu’à 10 % du cheptel bovin national, soit plus d’un million et demi d’animaux.

Une maladie très grave qui se propage rapidement

Le dernier foyer a été identifié dans une ferme de l’Ariège, dans les Hautes-Pyrénées, où une cinquantaine d’agriculteurs se sont mobilisés pour empêcher l’abattage obligatoire d’un troupeau de 200 vaches. La ministre de l’Agriculture, Annie Gennevard, a tiré la sonnette d’alarme : « La DNC peut entraîner la mortalité de 10 % du cheptel bovin français si le strict protocole sanitaire n’est pas respecté. »

Depuis fin juin, 108 foyers ont été détectés dans sept départements, entraînant l’euthanasie de quelque 3 000 bovins. La maladie frappe rapidement et se manifeste par de la fièvre, une chute de lactation, des ganglions lymphatiques enflés et des nodules sur la peau et les muqueuses.

Une transmission par les insectes, sans danger pour l’homme

Le virus se transmet via les piqûres de mouches et de taons, et affecte uniquement les bovins, zébus et buffles. Les autorités précisent que la maladie n’est pas transmissible à l’homme et qu’il n’existe aucun risque pour la consommation de produits issus d’animaux infectés.

Une stratégie de lutte qui divise

Pour enrayer l’épidémie, l’État a mis en place un protocole strict : abattage des troupeaux infectés, campagne de vaccination obligatoire et indemnisation des éleveurs. « Notre mobilisation est totale pour protéger nos élevages et préserver la souveraineté agricole et alimentaire de la France », a déclaré Annie Gennevard.

Mais cette approche radicale suscite la colère de nombreux éleveurs, soutenus par les syndicats Coordination Rurale (CR) et Confédération paysanne. Ces derniers dénoncent une stratégie « injuste et inefficace » et multiplient les actions pour s’y opposer.

Un « Parlement de l’élevage » a été réuni par la ministre afin de réfléchir aux perspectives de vaccination pour 2026, en présence de syndicats, vétérinaires et instituts de recherche. Les décisions définitives sont encore en discussion.

Indemnisations et soutien aux éleveurs

Pour limiter l’impact économique, l’État prévoit des indemnisations pour les propriétaires d’animaux euthanasiés et pour compenser les denrées et produits détruits sur ordre de l’administration. Ces mesures visent à soutenir les exploitants tout en maîtrisant la propagation du virus.

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