Placé sous le thème “Les grands chantiers du Maroc, levier de développement de l’industrie marocaine”, le panel de clôture de cette journée a été l’occasion pour le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, de souligner que la vitesse d’exécution des projets nationaux impose aux industriels marocains de s’adapter rapidement pour capter les opportunités qu’ils génèrent.
Le ministre a, à cet effet, cité le chantier du transfert d’eau, réalisé en un temps record, où les tubes de 3,2 mètres ont été produits localement quelques mois seulement après le démarrage du projet. “Cette réussite illustre notre potentiel industriel, mais aussi les défis liés à la certification, aux normes et à l’habitude des donneurs d’ordres publics de se référer à des standards étrangers”, a-t-il expliqué.
- Mezzour a relevé que l’un des freins majeurs demeure la persistance de certaines exigences administratives, comme la demande de normes européennes pour des produits déjà conformes aux normes marocaines, pénalisant les fabricants locaux. “Nous devons changer cette culture d’achat et bâtir une confiance durable entre les acteurs publics et industriels marocains”, a-t-il insisté.
En outre, le ministre a plaidé pour un travail collectif entre l’Etat, les donneurs d’ordres et les opérateurs privés en vue de renforcer la compétitivité nationale et d’assurer une meilleure intégration des entreprises marocaines dans les projets d’infrastructures et les partenariats public-privé.
De son côté, le vice-président général de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mehdi Tazi, a mis en exergue la montée en puissance des entreprises marocaines dans les grands chantiers du pays, se félicitant “du véritable changement de paradigme depuis la période post-Covid”.
“Là où l’on voyait autrefois une prédominance d’entreprises étrangères, on trouve aujourd’hui de plus en plus d’entreprises marocaines actives sur le terrain”, a-t-il dit.
D’après M. Tazi, cette dynamique se traduit par une croissance soutenue dans plusieurs secteurs industriels, notamment la métallurgie, l’électronique, les matériaux de construction et la santé.
Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 3ème édition de la JNI, tenue les 3 et 4 novembre à l’initiative du ministère de l’Industrie et du Commerce et de la CGEM, a réuni plusieurs acteurs institutionnels, économiques et industriels du Royaume qui ont discuté et échangé autour du “Made in Morocco” en tant que levier stratégique du développement industriel et territorial.
MAP
