Menthe toxique: les explications de l’Onssa (exclusif)

C’est le Sujet avec un grand S de ces dix derniers jours du Ramadan: la menthe toxique.
En effet, des révélations pour le moins choquantes, à même de semer la panique généralisée, ont indiqué la production et commercialisation de tonnes de menthe dopée aux pesticides, à des niveaux jugés par un responsable de l’Onssa comme représentant un danger imminent pour le consommateur.
Des correspondances ont été dépêchées vers les Wilayas des régions Agadir et Tanger (où le danger a été détecté) pour prendre les mesures nécessaires, y compris la destruction des récoles.
Jusque-là toutes ces informations n’ont été que fuitées, sans confirmation officielle ni alerte donnée pour avertir les consommateur.
Aujourd’hui l’Onssa sort de son silence suite à notre demande en réponse à nos questions.
La note que nous avons reçue confirme ce que l’on sait déjà mais apporte une nouveauté de détail qui explique cette irruption subite du phénomène de la menthe toxique.
En effet, l’explication réside dans le fait que l’Onssa a procédé récemment, et pour la première, a des contrôles de conformité chez les agriculteurs!
« Pour pallier au problème de la traçabilité des produits alimentaires au niveau du marché du gros et pour la première fois, l’ONSSA a procédé au prélèvement des échantillons directement chez les agriculteurs producteurs de la menthe, est-il affirmé.
« Les résultats d’analyse des échantillons ont révélé des non-conformités liées à l’utilisation des pesticides non homologués sur la menthe dont la présence n’est pas tolérée même à l’état de trace. A cet effet, des PV d’infraction ont été dressés à l’encontre des contrevenants et sont transmis au parquet. Aussi, l’ONSSA avec l’appui des autorités locales a procédé à la destruction des récoltes au niveau des parcelles concernées », poursuit l’Office.
Et de conclure: « il importe de préciser que les résultats obtenus ne peuvent pas être généralisé à toute la production de la menthe mise sur le marché compte tenue qu’il s’agit d’un de contrôle ciblant les zones soupçonnées ».
En somme, les contrôles in situ dans les champs n’étaient pas effectués auparavant, faisant ainsi courir aux consommateurs, des dizaines d’années durant, les risques inhérents à l’ingestion de pesticides en quantités importantes (on sait tous ce que représente le thé pour le Marocain, au quotidien!)
Faut-il réclamer des dommages et intérêts au ministère de l’Agriculture?!