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Casablanca: les « gilets jaunes » persistent et signent

Malgré une campagne de boycott des citoyens et un rappel à l'ordre des autorités, "les gilets jaunes" continuent de mener la vie dure aux automobilistes et à exiger des tarifs plus élevés que ceux fixés par les communes.

Les gardiens de voitures, ou « les gilets jaunes » comme ils sont désormais appelés, sont un véritable phénomène de société qui fait jaser parmi les automobilistes, est parfois même dénoncé par les autorités, mais a la peau dure, au point qu’il devient difficile d’imaginer les artères de nos villes sans l’anarchie qu’ils y imposent.Une campagne de boycott à laquelle ont adhéré des centaines de milliers de personnes est menée sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois. Cependant, à elle seule, elle ne semble pas suffisante pour remettre de l’ordre.Dans son édition du lundi 12 juillet, Al Ahdath Al Maghribia consacre un long reportage à ce phénomène, dont l’ampleur dans une ville comme Casablanca n’a pas de mots pour être décrite. Comme l’écrit le journal, dans la capitale économie, ce sont des milliers de gilets jaunes qui se sont répartis la ville comme une tarte, chacun imposant sa loi dans une, voire plusieurs rues et artères.A Casablanca, le gardiennage de voitures se fait dans une anarchie totale. Et s’il fallait encore s’en convaincre, il suffit de remarquer les prix que les automobilistes doivent payer pour le stationnement. En totale infraction avec la loi, la «palette» des prix des gardiens va de 2 dirhams à 20 dirhams alors que, dans la réglementation en vigueur, il est fixé un maximum de 3 dirhams, quel que soit le temps de stationnement. En tout donc, une voiture peut coûter à son propriétaire plus de 5.000 dirhams par an pour le seul budget de stationnement.Ce constat, Al Ahdath Al Maghribia le fait ainsi dans plusieurs quartiers à forte densité ou qui connaissent une activité intense, comme Derb Omar, Garage Allal ou près du marché Koréa. Dans les artères de ces quartiers connus pour leur activité commerciale, on croise un gilet jaune tous les 20 mètres. Ils sont à l’affût de tout automobiliste qui oserait quitter son stationnement sans s’acquitter de la «redevance». Et cela donne souvent lieu à des scènes de bagarre où celui qui refuse de s’acquitter du tarif parfois exorbitant imposé par le gardien se retrouve noyé sous un flot d’injures et empêché de démarrer, quand il n’est pas agressé physiquement.Interrogé sur ce phénomène, le vice-président du conseil communal de Casablanca chargé du transport, Mohammed Bourrahim, explique que les gardiens illégaux, c’est-à-dire ceux qui ne disposent pas d’autorisation d’exercer, font l’objet de poursuites conformément à la réglementation en vigueur. En ce qui concerne ceux qui disposent de l’autorisation, si des infractions sont constatées, notamment le non-respect des dispositions de l’autorisation, celle-ci leur est retirée.Le représentant de la ville explique au journal que les services de la police administrative réagissent avec célérité aux réclamations des citoyens déposées sur la plateforme nationale de collecte des réclamations ou sur le site de la ville. En matière de tarifs, le vice-président rappelle qu’ils sont fixés à 3 dirhams pour les voitures et 5 dirhams pour les camions.Source: Le 360

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