Inflation alimentaire : le panier moyen grimpe de 25 % au marché de Casablanca

Les cours des fruits et légumes affichés cette semaine au marché de gros de Casablanca confirment une tendance haussière, symptomatique d’une pression persistante sur les circuits d’approvisionnement et les coûts de production. Entre la hausse du prix de l’avocat, qui culmine à 23 dirhams le kilo, et celle de la citrouille, désormais à 6 dirhams, la tension sur les produits de base se répercute sur l’ensemble des segments du marché.
Dans la catégorie des légumes, la citrouille enregistre la progression la plus marquée, oscillant entre 4,50 et 6 dirhams le kilo, tirée par une forte demande à l’approche de la saison hivernale. Les tomates, produit emblématique des étals marocains, se maintiennent entre 2,50 et 4,50 dirhams, un niveau encore contenu mais en hausse de près de 10 % par rapport à la moyenne d’octobre 2024.
Les poireaux (2,80 à 3,50 dirhams) et les pommes de terre (1,50 à 2,50 dirhams) se stabilisent, témoignant d’un léger répit sur les produits de grande consommation. En revanche, les courgettes et les aubergines continuent de refléter la volatilité saisonnière : leurs prix varient respectivement de 3 à 5 dirhams et de 2 à 3,50 dirhams, selon la qualité et la provenance.
Du côté des fruits, l’avocat domine le marché avec un prix record de 23 dirhams le kilo, soit près du double du tarif observé l’an dernier à la même période. Cette envolée s’explique par la forte demande urbaine, conjuguée à une offre encore limitée avant le pic de récolte nationale.
Les bananes importées se négocient entre 7 et 11 dirhams, tandis que les bananes locales, plus accessibles, se maintiennent autour de 10 à 15 dirhams. Les agrumes, produits phares de la saison, amorcent leur entrée sur le marché : la clémentine se vend entre 4,50 et 6,50 dirhams, un niveau légèrement supérieur à la moyenne de l’automne dernier.
La grenade et la pomme locale affichent des prix plus abordables, variant de 2,50 à 5 dirhams le kilo, soutenus par une production abondante dans les zones de Tadla et de Sefrou.
Au-delà des produits frais, les abattoirs de Casablanca indiquent également une hausse des prix des viandes rouges. Le bovin se négocie entre 68 et 94 dirhams le kilo, tandis que le ovin atteint des sommets, oscillant entre 80 et 115 dirhams. Ces niveaux confirment la persistance d’une inflation alimentaire généralisée, alimentée par la cherté des intrants, la sécheresse et la hausse des coûts logistiques.






