Food-BoissonsNewsslide

Maroc-France: à défaut de visas, les exportations marocaines vers l’UE bloquées sur la route!

Après la décision de la France de réduire de 50% le nombre de visas accordés aux Marocains, on avait naturellement pensé au blocage du voyage touristique ou pour études, etc. Mais, le blocage des exportations marocaines vers l’Europe, ça on n’y avait pas vraiment trop pensé. Et pourtant, il semble que ce soit la première conséquence directe de cette décision pour le moins inamicale.

En effet, il s’agit du transport des marchandises par voie routière entre le Maroc et les pays européens. A cet effet, les chauffeurs ont besoin de visas pour pouvoir passer de pays en pays au sein de l’espace Schengen. Avoir un visa français permettait de régler le problème surtout que le visa espagnol a la réputation d’être plus compliqué à obtenir.

Avec la récente décision, ces chauffeurs se sont retrouvés dans l’incapacité de faire leur travail (ce qui est une entrave à la liberté du commerce, contraire aux dispositions de l’OMC).

L’Asmex, association des exportateurs marocains, a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme sur la gravité de la situation.

Dans un communiqué officiel, elle indique que « le durcissement des procédures d’obtention de visas pour les chauffeurs de camions TIR handicapent les exportations des denrées périssables », et « appelle à une intervention en urgence de toutes les parties prenantes pour débloquer la situation » tout en saisissant « l’Ambassade de France et les Ministères concernés « .

« La situation est d’autant plus inquiétante étant donné le début imminent de la campagne
d’exportation des agrumes et primeurs et au vu de la conjoncture mondiale actuelle de
surchauffe du fret maritime, qui s’est traduite cette année par la rareté des navires, des espaces
et des conteneurs réfrigérés utilisés pour l’exportation de ce type de produits », poursuit l’Asmex.

« Le Maroc doit agir vite et de manière efficace. Toutes les instances concernées doivent
intervenir en urgence pour débloquer la situation. Nous souffrons déjà du problème de rareté des
bateaux et de disponibilité des containers, si en plus on prive les chauffeurs de TIR des visas
nécessaires pour l’acheminement des produits vers l’Europe, cela va handicaper nos
exportations. C’est tout le commerce extérieur marocain qui est aujourd’hui menacé ! », souligne
M. Abdelaziz Mantrach, vice-président de l’ASMEX et président de la Commission Logistique.

« Pour rappel le pavillon étranger monopolise 95% du transport TIR du Maroc. Les camions
européens bénéficient d’une grande fluidité aux frontières marocaines sans exigence de visas au
moment où les chauffeurs marocains sont bloqués, ce qui se traduit par de lourdes pertes
d’immobilisations de leurs camions », fin de communiqué.

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page
×