Pourquoi les taux des crédits immobiliers vont augmenter
Après deux années de taux bancaires très bas, les acquéreurs de biens immobiliers vont devoir payer leurs crédits plus cher, notamment après la hausse du taux directeur. Explications dans cette revue de presse tirée de l’hebdomadaire La Vie Éco.
«C’est bientôt la fin des «soldes» pour les taux de crédits immobiliers», écrit l’hebdomadaire La Vie Éco. En effet, les acquéreurs de biens immobiliers verront le coût du crédit augmenter de manière inéluctable au cours des prochaines semaines. Une situation qui tranche avec les taux bancaires, les plus bas jamais pratiqués au Maroc, en vigueur depuis deux années.
Pour rappel, Bank Al-Maghrib avait mis en place une politique monétaire accommodante en marge de la crise sanitaire du Covid-19 et ses répercussions sur l’économie nationale. Cette politique s’est traduite par des taux bancaires très bas. Plus de deux ans plus tard, le coût du crédit est en passe d’augmenter. Un renchérissement du coût de l’argent dû à l’augmentation du taux directeur.
En septembre et en décembre derniers, l’institution dirigée par Abdellatif Jouahri avait décidé d’augmenter le taux directeur de 50 points de base pour lutter contre l’inflation. Cette décision va ainsi impacter les taux bancaires appliqués aux crédits immobiliers, explique l’hebdomadaire. En réaction, les établissements de crédit s’apprêtent à répercuter cette hausse sur les prêts immobiliers.
D’après La Vie Éco, de nouvelles grilles tarifaires sont en cours d’élaboration. Idem pour les nouvelles offres destinées au public qui, selon l’hebdomadaire, ne devraient pas tarder à voir le jour. Les projections des professionnels confirment cette tendance, tant ils s’attendent, dans les semaines à venir, à des hausses comprises entre 40 et 60 points de base pour les taux des crédits à l’habitat.
Alors qu’un dossier d’emprunt bénéficie actuellement d’un taux fixe de 4,2% hors taxes, il devrait se négocier à 4,7% hors taxes dans les prochaines semaines. Dans ce sens, l’hebdomadaire souligne que la barre des 5% hors taxes pourrait même être approchée au cours de cette années, notamment pour les durées les plus longues et les dossiers les moins solides. Concurrence oblige, ce seuil ne devrait pas être franchi.
Source: Le 360