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Rapport McKinsey sur le secteur bancaire marocain : solide performance, mais des défis subsistent

Dans son rapport annuel sur le secteur bancaire international, le cabinet de conseil McKinsey met en évidence la stabilité des rendements des banques marocaines, tout en identifiant des défis à relever, notamment liés à l’incertitude sur l’inflation, la croissance et la maîtrise des coûts. À l’échelle mondiale, les banques ont récemment connu une période de prospérité sans précédent, avec des profits en constante augmentation. Le rapport annuel Global Banking Annual Review 2023 de McKinsey révèle que le secteur a vécu les 18 meilleurs mois des 15 dernières années en termes de performance.

Cette reprise impressionnante a été stimulée par la hausse des taux d’intérêt, propulsant les profits des grandes institutions financières mondiales à 1 300 milliards de dollars US, avec une projection de 1 400 milliards de dollars US pour 2023. De plus, le rendement des capitaux propres (ROE) est passé de 9% en 2010 à 12% en 2022, avec une prévision de 13% pour 2023.

L’Afrique n’a pas été en reste. Son secteur bancaire a enregistré des résultats avant impôts de 22,3 milliards de dollars en 2022, avec une croissance moyenne d’environ 8% par an par rapport à 2021. Les ROE en Afrique restent supérieurs à la moyenne mondiale, atteignant 15% en 2022, avec une projection de 16% en 2023. Certaines banques africaines se classent parmi les plus rentables au monde, marquant ainsi une tendance positive après des années de compression des marges, en grande partie grâce à l’augmentation des taux d’intérêt sur le continent.

Cependant, malgré la forte progression des résultats des banques marocaines, elles sont confrontées à des défis spécifiques, nécessitant une approche prudente, selon les analystes de McKinsey. Cela inclut des disparités de performance en fonction des catégories d’acteurs et des zones géographiques.

Au Maroc, par exemple, le modèle de prêts à taux fixe met la pression sur les bénéfices, avec un ROE moyen de 8%. Face à la grande transformation du secteur bancaire, caractérisée par le déplacement de trois composantes essentielles de l’activité bancaire – le bilan, les transactions et la distribution – des banques historiques vers des acteurs non traditionnels, le Maroc se distingue en concentrant la plupart des activités dans les banques universelles, explique François Jurd de Girancourt, directeur associé au bureau McKinsey de Casablanca.

Source : Le360

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