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La réforme de la TVA suscite des inquiétudes chez les consommateurs quant à une éventuelle diminution de leur pouvoir d’achat

Le gouvernement prévoit une série de réformes à partir de l’année prochaine pour financer le développement des filets sociaux, dont celle de la TVA. Cette initiative est redoutée par les consommateurs, craignant que leur pouvoir d’achat déjà précaire ne soit affecté négativement. Voici les détails.

Le projet de loi de finances (PLF) pour 2024 affiche des ambitions audacieuses, notamment un budget record pour l’investissement public, un nouveau programme d’aide au logement, un plan de reconstruction post-séisme, une généralisation de la protection sociale et la mise en place de nouvelles allocations familiales. Il vise à relancer la croissance et à inaugurer une nouvelle ère économique et sociale pour le pays. Cependant, ces objectifs ont un coût que les finances de l’État, déjà fragilisées par une série de chocs, ne pourraient pas supporter. Pour renflouer les caisses, le gouvernement compte, entre autres, sur une réforme ambitieuse de la TVA, impliquant un alignement progressif des taux pour réduire la pression fiscale et garantir la neutralité de cette taxe pour les entreprises.

Plusieurs produits et services sont concernés par cette réforme. La TVA appliquée à l’eau, aux services d’assainissement et à la location de compteurs d’eau augmentera de 7% actuellement à 8% à partir du 1er janvier 2024. De même, le taux de TVA applicable à l’énergie électrique passera de 14% à 16% dès l’année prochaine. La TVA sur la location des compteurs d’électricité augmentera également, passant de 7% actuellement à 11% à partir de janvier 2024.

Cette réforme touche également la TVA appliquée au sucre raffiné, qui passera de 7% à 8% à partir du 1er janvier 2024. De plus, le taux de TVA sur les voitures économiques augmentera de 7% à 10%. Enfin, le taux de TVA applicable aux services de transport de voyageurs et de marchandises passera de 14% actuellement à 16% l’année prochaine.

Tous ces changements ne font pas que des heureux. Les associations de consommateurs craignent vivement les futures augmentations de la TVA et leur impact négatif sur le pouvoir d’achat des ménages. Ouadi Madih, président de la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC), a exprimé son indignation face aux nouvelles mesures proposées dans le cadre du PLF 2024. Selon lui, l’augmentation de la TVA risque de peser lourdement sur les budgets des citoyens, déjà mis à rude épreuve depuis la crise sanitaire. Il a souligné que la hausse de la TVA pourrait fragiliser davantage le pouvoir d’achat, en particulier des ménages les plus vulnérables.

Ouadi Madih a spécifiquement critiqué l’augmentation de la TVA sur le transport de voyageurs et de marchandises, arguant que cela aurait un impact négatif sur l’économie et le pouvoir d’achat des citoyens. Il a averti que des coûts de transport plus élevés entraîneraient une hausse des prix des produits de consommation. Bien que la réforme de la TVA vise à financer les filets sociaux, le président de la FNAC estime que les mesures actuelles sont insuffisantes pour atténuer l’impact sur le pouvoir d’achat des ménages.

Néanmoins, Ouadi Madih a salué l’exonération prévue de la TVA pour d’autres produits de grande consommation, tels que les médicaments, les fournitures scolaires, le beurre et le lait en poudre. Cette mesure devrait contribuer à réduire les prix de vente de ces produits de manière significative. En fin de compte, le président de la FNAC plaide en faveur d’une approche plus équilibrée pour relever les défis budgétaires sans compromettre le pouvoir d’achat des ménages. Dans cette optique, la Fédération prévoit des entretiens avec les différents partis politiques pour explorer la possibilité d’introduire des amendements visant à réduire ou empêcher les hausses prévues de la TVA. »

Source : Le360

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