Un programme gouvernemental pour l’intégration des jeunes NEET au marché de l’emploi
Le Maroc a mis en place une nouvelle stratégie pour insérer les jeunes sans diplôme, les NEET, dans le marché du travail, en réponse à une demande croissante d’inclusion. Environ 212.500 jeunes bénéficieront dès la première année de ce programme, qui marquent une première dans la prise en charge des non-diplômés par les initiatives d’emploi du pays.
La loi de Finances 2025 prévoit l’adaptation des programmes d’emploi existants, tels que le contrat Idmaj, désormais ouvert aux non-diplômés, permettant une exonération fiscale et des avantages sociaux pour les entreprises qui recrutent via ce dispositif. En complément, le programme de formation Taehil sera modifié pour inclure cette population. Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, souligne l’engagement de l’État à faciliter leur accès à l’assurance maladie obligatoire (AMO), ainsi qu’à des exonérations de cotisations pour les entreprises.
En parallèle, un dispositif d’apprentissage en alternance est mis en place pour les anciens jeunes aux métiers de secteurs tels que l’agriculture, l’hôtellerie, l’artisanat et la pêche, avec une formation alliée 20 % de théorie et 80 % de pratique. Le gouvernement prévoit d’augmenter le nombre de jeunes en apprentissage, de 25.000 actuellement à 100.000 par an.
Enfin, pour encourager l’embauche, le gouvernement vise à renforcer les TPME, qui constituent la majorité du tissu économique et génèrent plus de 50 % des emplois. La charte d’investissement consacrée aux TPME prévoit une aide de 12 milliards de dirhams, prévue par la loi de Finances 2025, pour soutenir cette transformation économique et assurer une intégration durable des jeunes NEET.