Sardines : 7 mesures clés pour stabiliser les prix et préserver les ressources

La secrétaire d’État chargée de la pêche maritime, Zakia Driouch, a souligné l’importance de lutter contre les spéculations affectant les prix des sardines durant la période de repos biologique, visant ainsi à protéger les consommateurs de ces pratiques injustes.
Face à la prolifération des points de vente informels et de l’intermédiation illégale, Mme Driouch a mis en garde contre le désordre qui en résulte. Elle a expliqué que le repos biologique, instauré pour deux mois dans les ports de Boujdour et Dakhla, et pour un mois et demi dans ceux de Laâyoune, Tarfaya, Sidi Ifni et Agadir, vise à renforcer la capacité reproductive des sardines et à renouveler les stocks.
Ces mesures, fondées sur les recommandations scientifiques de l’Institut National de Recherche Halieutique, ont pour objectif de protéger les phases cruciales de reproduction des sardines dans les zones atlantiques centrale et sud. La secrétaire d’État a également évoqué la fermeture temporaire des zones de reproduction au large d’Asfi, une démarche destinée à garantir des résultats similaires pour les flottes locales.
Afin de préserver les stocks dans la région centrale, englobant les ports stratégiques de Laâyoune et Tan-Tan, un dispositif supplémentaire a été adopté, impliquant la fermeture annuelle de zones concentrant des jeunes sardines. Ce programme, soutenu par des études scientifiques et des retours de pêcheurs, contribue à limiter les risques de surpêche et à préserver les ressources pour des saisons à venir.
Mme Driouch a rappelé que le ministère a déployé d’importants efforts au cours des 20 dernières années pour renforcer les infrastructures de commercialisation des produits de la mer. Dix marchés de gros, 22 marchés de poisson, dont 18 situés dans de grands ports, ainsi que 47 points de vente ont été créés, facilitant l’accès des consommateurs aux produits de la mer et stimulant la consommation nationale.
Concernant les prix, la secrétaire d’État a affirmé que le coût des sardines en gros ne devrait pas dépasser 17 à 20 dirhams le kilogramme pendant la période de repos biologique, malgré les impacts sur l’offre. Elle a également précisé que le prix du caisson de sardines dans les marchés de gros reste plafonné à 400 dirhams.
Malgré une baisse de 23 % des captures de sardines en 2024, compensée par une hausse des prises de maquereaux (33 %), chinchards (50 %) et anchois (90 %), des efforts considérables sont en cours pour minimiser les répercussions sociales et économiques du repos biologique, notamment dans la région centrale où celui-ci prendra fin avant le début du Ramadan.
En réponse aux défis liés aux changements climatiques, tels que le réchauffement des eaux qui perturbe les cycles biologiques des sardines, des mesures innovantes ont été mises en place depuis janvier 2025, incluant la suspension des activités des flottes côtières spécialisées dans la pêche des sardines le long des côtes d’Agadir.
Ces actions, élaborées en consultation avec les professionnels du secteur, visent à garantir la durabilité de cette filière cruciale, tout en stimulant les investissements et en préservant l’équilibre écologique et économique de la pêche maritime au Maroc.