Après les vaches irlandaises, les bovins paraguayens entrent en jeu

Le Paraguay explore de nouvelles opportunités commerciales en visant le marché marocain pour l’exportation de bétail vivant. Face à un intérêt croissant des importateurs du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, les producteurs paraguayens cherchent à surmonter les défis logistiques liés à la position enclavée de leur pays.
Un marché en expansion
Selon le journal paraguayen ABC, les éleveurs locaux considèrent le Maroc comme une destination potentielle pour leurs exportations. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie de diversification des débouchés, alors que le Paraguay exporte déjà du bétail vivant vers ses voisins, comme le Brésil et l’Argentine.
D’après Ramiro Maluff, président de l’Association paraguayenne des producteurs et exportateurs de viande (Appec), des études sont en cours pour évaluer la faisabilité de ces exportations. Le projet viserait l’envoi d’environ 2 500 têtes de bétail pesant entre 200 et 300 kg chacune. Cependant, aucun accord officiel n’a encore été conclu.
Des défis logistiques à relever
En raison de son absence d’accès direct à la mer, le Paraguay doit passer par des ports de pays voisins pour expédier son bétail. L’option privilégiée serait le port de Montevideo, en Uruguay. Par ailleurs, le Service vétérinaire officiel du Paraguay a entamé des discussions avec ses homologues argentins et uruguayens afin de garantir la conformité aux normes sanitaires internationales.
Un levier pour stabiliser les prix du bétail
Cette nouvelle opportunité d’exportation est également perçue comme un moyen d’atténuer les fluctuations des prix sur le marché local. Selon Ramiro Maluff, les prix actuels du bétail ne reflètent pas toujours la valeur réelle de la production, ce qui freine les investissements des éleveurs. L’accès à de nouveaux marchés, comme le Maroc, pourrait offrir une meilleure rémunération aux producteurs et stimuler la filière.
Toutefois, Maluff met en garde contre les risques liés à une baisse prolongée des prix, qui pourrait entraîner une diminution du cheptel et impacter l’ensemble de la chaîne de valeur, notamment les industries de transformation.
L’exportation de bétail vivant vers le Maroc pourrait ainsi représenter une alternative stratégique pour le Paraguay, à condition de lever les obstacles logistiques et réglementaires.
Avec Hespress