Crédit bancaire : une trajectoire haussière soutenue en 2025
Le secteur bancaire marocain affiche une santé solide en 2025. Selon les données de Bank Al-Maghrib, le volume global des crédits a atteint 1 161 milliards de dirhams à fin août, soit une hausse de 5,3% sur un an. Cette progression, relevée par L’Économiste, traduit une confiance renforcée dans la dynamique économique nationale, tant du côté des entreprises que des ménages.
L’expansion touche l’ensemble des acteurs. Les agents financiers voient leurs crédits bondir de 15,9%, à 193 milliards de dirhams, tandis que les agents non financiers — entreprises et ménages — enregistrent une hausse de 3,4% pour atteindre 968 milliards. Une tendance portée par la vigueur des investissements et une reprise de la demande intérieure.
Les entreprises en ordre de marche
Les entreprises non financières concentrent 531,5 milliards de dirhams d’encours, en hausse de 2,1%. Si les sociétés privées affichent une croissance plus mesurée (+1%), les entreprises publiques se distinguent par une progression de 8,6%, preuve d’un regain d’activité dans les grands projets d’infrastructure et les services publics.
Les crédits à l’équipement tirent particulièrement cette dynamique avec +14,6%, tandis que les prêts à la promotion immobilière progressent de 6,2%. En revanche, les facilités de trésorerie reculent de 8,9%, signe d’une gestion plus prudente des flux de liquidités dans un contexte encore marqué par des incertitudes mondiales.
Les ménages confirment leur rôle moteur
Du côté des ménages, la tendance reste positive. L’encours des crédits atteint 391,2 milliards de dirhams, en hausse de 3% sur un an. Les prêts à l’habitat dominent, avec 253,2 milliards (+3%), suivis par les crédits à la consommation qui progressent de 3,9% à 60,4 milliards.
Parallèlement, le financement participatif, notamment via la Mourabaha immobilière, continue de s’imposer comme une alternative crédible. Ce segment atteint 27,7 milliards de dirhams, en hausse spectaculaire de 18,2% sur un an, confirmant la place grandissante de la finance éthique dans le paysage marocain.
Une épargne solide, gage de stabilité
L’autre indicateur de confiance se trouve du côté des dépôts bancaires, qui s’élèvent à 1 302 milliards de dirhams, en hausse de 8,3%. Les ménages en détiennent la plus grande part, avec 951,8 milliards, dont 215,3 milliards déposés par les Marocains résidant à l’étranger. Les entreprises privées ne sont pas en reste, leurs dépôts progressant de 10,9% à 232 milliards.
Cette double croissance — du crédit et de l’épargne — reflète un climat financier sain et une résilience accrue du système bancaire marocain. Les banques continuent de jouer pleinement leur rôle de soutien à l’investissement et à la consommation, au cœur d’une économie nationale qui retrouve de la vigueur.
Avec L’Économiste.
