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« Ce n’est pas une science exacte » : les secrets d’une collaboration réussie entre marques et créateurs

Comment déterminer le bon prix pour un partenariat et assurer une collaboration efficace entre marques et créateurs ? Nawal Stouli, fondatrice de l’agence Loopin, qui accompagne notamment Cyrus North et Scilabus, partage son expertise.

Passée par la télévision et ancienne YouTubeuse, Nawal Stouli travaille avec des créateurs depuis janvier 2020. Selon elle, les initiatives de collaboration viennent à parts égales des marques et des créateurs, un équilibre qui a évolué ces dernières années. « Avant, nous recevions surtout des demandes des marques, mais cela empêchait parfois les créateurs de développer leurs propres projets. Aujourd’hui, nous essayons de rééquilibrer cela », explique-t-elle. L’agence gère à la fois les demandes entrantes et le démarchage proactif pour trouver des partenariats en accord avec les valeurs et préférences des créateurs. L’objectif : rester cohérent et ne pas trahir la confiance de l’audience.

Vérification et réputation des marques
Loopin effectue un travail de veille approfondi avant toute collaboration. Pour chaque demande, l’équipe s’assure de l’identité et de la fiabilité de l’interlocuteur, vérifie son historique, consulte les avis et procède parfois à des contrôles en client mystère. « Nous jouons un petit rôle de détective », précise Nawal Stouli. Selon la complexité du projet, des experts du réseau de l’agence ou du créateur sont consultés pour valider les informations. La charte éthique de l’agence encadre toutes ces démarches, et elle rappelle : le risque zéro n’existe pas. Certaines propositions, comme celles provenant de l’industrie du tabac, sont refusées d’emblée.

Évaluer le « juste prix »
Fixer le prix d’un contenu sponsorisé n’est pas une science exacte. Plusieurs critères entrent en jeu : le nombre d’abonnés et de vues, la plateforme utilisée, la longueur et les droits associés au contenu, les déplacements nécessaires, mais aussi l’expertise du créateur. Le type de client influence également le tarif, avec des ajustements permettant de soutenir des ONG ou des structures émergentes. Enfin, l’offre et la demande et le volume de production disponible modulent les prix. Les créateurs interviennent surtout si un ajustement tarifaire est nécessaire.

Le rôle des marques et la gestion des contenus
Les marques ont un droit de regard sur le contenu pour vérifier l’exactitude des informations et valider les scripts, mais elles ne doivent pas imposer le ton ou réécrire le texte. L’agent joue ici un rôle de tampon pour préserver la voix du créateur tout en corrigeant les erreurs éventuelles. Une collaboration réussie repose sur un dialogue équilibré et des retours pertinents des marques.

Les clés d’une collaboration réussie
Pour Nawal Stouli, trois éléments sont essentiels : le temps, l’argent et le lâcher-prise. Le temps est nécessaire pour s’imprégner du brief et produire un contenu de qualité. Un budget adéquat permet une exécution optimale. Le lâcher-prise, de part et d’autre, consiste à respecter le style du créateur tout en acceptant les contraintes d’une collaboration commerciale. Une bonne collaboration est, selon elle, « un alignement de planètes », où le bon créateur, la bonne marque et le bon timing se rejoignent.

Source: Blogdumoderateur.com

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