NewsService publicslide

Aides sociales : 42% des foyers marocains concernés!

Le dispositif de soutien social direct atteint désormais une ampleur inédite : 3,8 millions de ménages y sont inscrits, représentant près de 42% des foyers marocains, soit environ 12,4 millions de personnes bénéficiaires. Derrière ces chiffres, une réforme assumée : passer d’une gestion administrative déclarative à un modèle fondé sur la donnée, l’analyse et l’objectivation des critères.

Devant les députés, Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, a rappelé que ce système ne repose plus sur des documents justificatifs mais sur un indice socio-économique calculé de manière automatisée. Cet indice intègre 35 variables pour les foyers urbains et 28 pour les ménages ruraux, avec un seuil précis d’éligibilité fixé à 9,743001 points. Un socle technique conçu pour tenir compte des disparités territoriales et des situations familiales réelles.

L’un des points clés du dispositif réside dans la mise à jour continue de la base de données, qui doit permettre d’éviter les erreurs de ciblage et d’ajuster en temps réel l’accès aux aides. Cette actualisation s’appuie sur les nouveaux outils technologiques, mais également sur les résultats du recensement national, ce qui doit garantir un soutien plus équitable et mieux distribué.

Cette stratégie a un coût assumé : 25 milliards de dirhams déboursés en 2024, 27 milliards prévus en 2025 et 29 milliards en 2026. Un effort budgétaire croissant qui s’accompagne de la mise en place de l’Agence nationale de soutien social, chargée d’un suivi plus proche des ménages et de l’évaluation de l’impact concret des aides.

Mais la réforme n’échappe pas aux critiques. Certains cas signalent que des dépenses courantes — factures d’eau ou d’électricité, abonnement internet, recharges téléphoniques — peuvent faire grimper l’indice socio-économique et entraîner la perte de l’allocation, voire de bourses d’études. Le ministre reconnaît ces situations comme des anomalies et annonce leur correction.

Le bilan global reste néanmoins jugé positif par le gouvernement : un système couvrant massivement les ménages les plus fragiles, évolutif, et appelé à s’affiner. L’objectif affiché est clair : corriger les distorsions, sécuriser l’accès légitime aux aides et ancrer ce mécanisme dans une logique durable d’inclusion sociale.

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page
×