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Beauté en vrac : les marques mettent le paquet

Si le vrac est bien implanté dans le secteur de l’alimentation, il commence à se trouver aussi une place de choix dans le milieu de la cosmétique. Des géants aux marques émergentes, tous s’essaient voire adoptent totalement la tendance des consignes. Zoom sur cette nouvelle façon de consommer qui va bouleverser vos habitudes beauté.

Dans la mouvance de consommer mieux, de faire attention à ses déchets et parce que la poubelle de la salle de bain est celle qui est la moins bien recyclée, les marques beauté essaient de trouver des solutions. Si la notion de « refil » n’est pas nouvelle notamment en parfumerie avec Thierry Mugler l’un des pionniers, elle se démocratise de plus en plus dans les soins. Crèmes rechargeables chez Sephora ou Amalthéa, bougies à re-remplir chez L.A Bruket, packaging entièrement compostables chez Akane Skincare, cosmétiques solides chez les géants comme L’Oréal… Tous mettent en branle leur section « recherche et développement » de façon à agir mieux pour demain. Certains ont même atteint l’étape au-dessus, celle du vrac dont la palette des possibilités s’est largement étoffée ces dernières années. « Aujourd’hui, les marques naturelles peuvent difficilement se passer du vrac du fait de leur idéologie, précise Marie Chenal, directrice du LAB Pierre Fabre. C’est plus qu’une tendance, c’est une nécessité ».

Les soins d’hygiène liquides en self-service

C’est dans le 11e arrondissement de Paris qu’est née The Naked Shop, la première boutique spécialisée en vrac liquide comme le stipule l’association Réseau Vrac ( https://reseauvrac.org/l-association/). Maria Mela, la fondatrice, consommait de cette façon depuis longtemps mais peinait à trouver des produits liquides qu’ils soient d’entretien pour la maison ou d’hygiène. Elle pense alors fin 2018 un accès aux soins liquides grâce à un service de consignes qui ne cesse d’attirer de nouveaux consommateurs : « Depuis le lancement, 60 000 flacons de plastique à usage unique ont été évités, 5 000 bouteilles en verre ont été nettoyées et remises à disposition et on compte plus de 40 000 recharges via nos distributeurs automatiques« , liste pour nous Charlotte Ebrard, responsable communication et e-commerce de The Naked Shop.Le principe : venir se servir dans l’une des deux boutiques en shampoing ou gel douche livrés par les experts français dans chaque domaine et remplir son propre récipient ou un flacon en verre épais, solide et consigné. « On choisit les formules vendues selon des critères très strictes tant sur la question éthique que sur la composition écologique. Chaque cosmétique est certifié Nature et Progrès. Si on essaie d’être les plus locaux possibles, comme on choisit nos experts en fonction de leurs spécialités, c’est tout naturel que l’on aille se fournir en Provence pour le savon par exemple ».Côté conditions sanitaires, il est impératif que les contenants soient bien nettoyés au préalable par le consommateur. Les soins liquides en vrac sont de plus en plus adoptés par les grandes marques elles-mêmes. Ainsi, après avoir lancé des fontaines à vrac à partir de ses cinq produits phares dans des boutiques pilotes en Allemagne et en Espagne en 2020, le groupe L’Occitane va notamment équiper huit boutiques en France dont à Manosque, Paris et Lyon dès juin. Grande nouveauté, le flacon intitulé « Forever » est fabriqué non pas en verre mais en aluminium 100 % recyclé. L’avantage est que, si ce matériau est aussi durable et recyclable à l’infini que le verre, il est surtout plus léger.

L’entraide entre marques émergentes et gros groupes

Des nouvelles marques arrivent sur le marché en se spécialisant directement dans le vrac. C’est le cas de CoZie co-créée en 2017 par Emeric Baracat, ingénieur en formation, Louise Salvati influenceuse zéro déchet et Arnaud Lancelot, consultant en stratégie. « CoZie signifie ‘’consommation objectif zéro impact environnemental’’ donc derrière il y a vraiment une logique de protection de l’environnement, de mieux consommer et de mieux vivre« , explique Louise. « On propose des gammes de soins bio, naturels et français pour le visage, le corps et les cheveux dans des contenants en verre que l’on récupère à chaque fin d’utilisation et que l’on fait ensuite remplir à nouveau pour des conditions d’hygiène optimale. On est allé plus loin dans la démarche puisque l’on a élaboré nos propres machines, la doseuse et la dosette, qui permettent de se servir en vrac de tous nos produits au BHV à Paris et bientôt chez Monoprix ».  Ces machines brevetées sont aussi déclinées en marque blanche afin de permettre à d’autres acteurs du milieu d’accéder à ce service green. C’est le cas du groupe Pierre Fabre qui a lancé dans LAB à Toulouse une expérience zéro déchet à partir de six formules d’hygiènes corporelle et capillaire des marques Klorane et A-Derma. « Ce projet s’inscrit dans la Green Mission du groupe, précise Marie Chenal. Les flacons sont en verre 100 % recyclable et sont surtout les mêmes pour toutes les marques. On teste l’expérience sur les best-sellers de nos produits d’hygiène car c’est de la grande consommation. Si les résultats sont concluants, l’idée est de transposer le processus dans les pharmacies ». Un laboratoire tourné vers l’avenir donc qui expérimente la consommation et recrée du lien avec les consommateurs.Source: Doctissimo.fr

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