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Après les pharmaciens, les médecins font grève aussi

Après les pharmaciens, c’est autour des médecins privés de faire grève. Ils se sont donnés RDV pour le 30 mars. Mot d’ordre : « fermeture de tous les cabinets. Quant aux cliniques privées, elles assureront exclusivement les urgences vitales », détaille un communiqué conjoint du Collège syndical des Médecins Spécialistes Privés et l’Association Nationale des Cliniques Privés.

-On ne sait pas ce qui est entendu par « urgences vitales » : cela comprend les interventions chirurgicales par exemple?

-On ne sait pas si les cliniques appartenant à des groupes financiers font elles aussi grève?

Par ailleurs, dans leur communiqué, les médecins privés alignent 4 points en guise d’argumentaire :

1-Leur dignité régulièrement bafouée même au plus haut niveau du gouvernement actuel

2-Absence d’assurance maladie et retraite les couvrant eux et leurs proches

3-La non révision des prix de référence de l’AMO qui font que « le citoyen continue de débourser de sa poche en moyenne 54% du prix des soins, à un moment où l’excédent chez la Cnops et la CNSS dépasse les 25 milliards de dirhams »

4-Les médecins ne se sentent plus protégés dans l’exercice de leur art et sont quotidiennement menacés dans leur avenir.

Consonews en tant que témoin médiatique de son époque tient à faire quelques constats :

-L’abondance scandaleuse de pratiques purement commerciales de la part de la bonne majorité des cliniques privées notamment pour ce qui est des prix excessivement chers, le traitement dénué de toute humanité réservé aux patients, les soins et autres radios non nécessaires mais facturés tout de même à l’insu des patients, les chèques de garantie, la pratique du noir, etc.

-La réaction pour le moins violente de ce corps aujourd’hui ne doit pas être lue en dehors de cette nouvelle donne du marché liée à l’arrivée des holdings financiers; d’où le sentiment de menace évoqué. Cela ne doit pas faire oublier que le consommateur n’a jamais été au centre des intérêts des cliniques privées, loin de là. Le quotidien le confirme.

-Cette situation ne fait que confirmer la non-pertinence du choix politique fait de libéraliser à outrance le secteur de la Santé au détriment de l’offre publique.

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