Hôtellerie: les Egyptiens débarquent à Marrakech
Il s'agit du Club Sangho, un établissement hôtelier confisqué il y a plus de vingt ans auprès de l'homme d'affaires tunisien, Hosni Jammali., cédé récemment par la CIH à des investisseurs égyptiens
Quatre ans après une tentative avortée de cession à Foncière KMR, filiale du groupe KMR dirigé par Mohamed Kabbaj, la CIH Bank a réussi à vendre le Club Sangho, confisqué en raison d’un défaut de remboursement de crédit par l’homme d’affaires tunisien Hosni Jammali. Le groupe égyptien Pickalbatros, en pleine expansion au Maroc, a acquis le Club Sangho grâce à un appel d’offres remporté auprès de la CIH Bank. La transaction s’est conclue pour un montant de 160 millions de dirhams, selon Challenge. « La mise à prix minimale dans le processus concurrentiel initié par la banque publique présidée par Lotfi Sekkat était de 110 millions de dirhams, un prix jugé raisonnable pour un complexe s’étendant sur plus de 10 hectares », explique le magazine. La cession englobe les titres de CGHT Club Sangho Marrakech (sa filiale à 100%, également responsable de la gestion de l’hôtel), les structures existantes, ainsi que le titre foncier du complexe comprenant 324 chambres, dont 12 suites. Challenge précise que le Club Sangho Marrakech comprend trois restaurants, un piano-bar, un bar au bord de la piscine, une discothèque, un espace de congrès (d’une capacité de 450 places), un club de fitness avec piscine chauffée, des courts de tennis et une salle de sport. Pour le groupe égyptien Pickalbatros, dirigé au Maroc par Kamel Abou Ali, cette acquisition représente une opportunité stratégique, complétant ses trois autres établissements hôteliers dans le pays. La publication souligne que les tentatives précédentes de cession ont rencontré des obstacles liés aux risques fiscaux et sociaux inhérents à une transaction de type « share deal » impliquant la filiale du CIH. Avec l’achat de ce bien immobilier, le nouvel acquéreur contourne ces risques, mais doit maintenant relever le défi de l’exploitation en recrutant et formant un nouveau personnel ou en intégrant une partie de l’équipe existante. Après la vente du Club Sangho Marrakech, les regards se tournent vers l’hôtel Tivoli Agadir, également sous la possession du CIH depuis 2013, suite à la récupération d’une créance impayée par l’ancien propriétaire. Les investisseurs s’interrogent sur la possibilité d’autres cessions ou sur une nouvelle stratégie envisagée par le CIH pour son portefeuille hôtelier.