Collectivités locales : Grève les 7 et 8 février en réponse à Laftit
Les déclarations du ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit aurait suscité le mécontentement des syndicats dans les collectivités territoriales. Devant le Parlement, le ministre a en effet conditionné la reprise du dialogue avec les représentants du secteur à l’arrêt des grèves,. La coordination syndicale des collectivités territoriales, composée de la CDT, de l’UGTM, de la FDT, de l’UMT et de l’Organisation démocratique des collectivités locales (ODCL), a réagi en annonçant une grève nationale les 7 et 8 février. En parallèle, elle a planifié une marche de protestation à Rabat, suivie d’un sit-in devant le ministère de l’Intérieur.
Selon Al Ahdath Al Maghribia, la coordination syndicale rejette la responsabilité du blocage du dialogue sur le ministère de l’Intérieur depuis trois ans. Les représentants des syndicats ont souligné l’importance des revendications légitimes des fonctionnaires des collectivités locales, notamment l’augmentation générale des salaires.
La semaine dernière, lors d’une réunion à Rabat, les membres de la coordination syndicale ont dénoncé les conditions précaires dans le secteur, mettant en lumière la détérioration du pouvoir d’achat des fonctionnaires et les restrictions des libertés syndicales. Ils accusent le ministère de l’Intérieur de maintenir la porte du dialogue fermée.
Les syndicalistes dénoncent également les pressions exercées par le ministère sur les présidents des conseils élus pour effectuer des prélèvements sur les salaires des fonctionnaires grévistes. Une décision qualifiée par la coordination de violation manifeste des dispositions de la constitution de 2011.
En solidarité avec la grève, l’ODCL a appelé le ministère de l’Intérieur à reprendre le dialogue et à répondre aux revendications justes et légitimes des fonctionnaires des collectivités territoriales. L’ODCL souligne la nécessité de réhabiliter la fonction publique territoriale, d’améliorer la situation matérielle et morale des ressources humaines, et de mettre en place un statut équitable et incitatif valorisant les fonctionnaires des collectivités territoriales.