
Un rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) met en lumière une réalité préoccupante : 42 % des jeunes au Maroc constatent une baisse de leur niveau scolaire en raison d’une dépendance excessive aux contenus numériques.
Selon cette étude, présentée jeudi lors d’un colloque à Rabat sous le thème « Pour un environnement numérique inclusif et protecteur pour les enfants », l’addiction aux écrans altère significativement la concentration et l’engagement académique des jeunes.
Les effets de cette surconsommation numérique ne se limitent pas à l’éducation. Environ 43 % des personnes interrogées avouent négliger des besoins fondamentaux comme le sommeil et l’alimentation, tandis que 36 % reconnaissent avoir eu des conflits avec leur famille ou leurs amis à cause de cette dépendance.
L’exposition massive des jeunes et des enfants au monde numérique comporte également des risques majeurs, notamment l’accès à des contenus inappropriés à caractère sexuel, extrémiste ou discriminatoire, sans oublier la prolifération de fausses informations et des jeux de paris en ligne.
Le rapport souligne également les conséquences psychologiques préoccupantes de ces comportements addictifs, pouvant mener à l’isolement social, la dépression et, dans certains cas, à des pensées suicidaires. Il insiste sur l’importance d’un contrôle parental régulier pour surveiller les usages numériques des enfants.
Autre donnée alarmante : les jeunes âgés de 18 à 25 ans sont les plus touchés par le cyberharcèlement et la violence en ligne, représentant 59 % des signalements. Les adultes, quant à eux, constituent 28,4 % des cas déclarés.
Face à ces constats, le CESE appelle à une sensibilisation accrue et à des politiques publiques renforcées afin de réguler l’usage du numérique chez les jeunes et de les protéger contre ses dérives.