Eau et électricité : l’État accélère la digitalisation avec des agences 100% en ligne

Le ministère de l’Intérieur s’apprête à franchir une étape décisive dans la modernisation des services liés à l’eau et à l’électricité. En dévoilant un programme d’agences numériques, le département d’Abdelouafi Laftit entend mettre à disposition des citoyens des outils simples, accessibles et entièrement dématérialisés pour suivre leur consommation, gérer leurs abonnements et traiter leurs réclamations.
Cette transformation digitale ambitionne d’alléger les procédures, réduire les délais de réponse et améliorer la qualité du service public. Les plateformes en préparation offriront un ensemble de fonctionnalités jusque-là dispersées : consultation en temps réel de la consommation, dépôt et suivi des plaintes, demandes de raccordement, gestion des abonnements ou encore information sur les services proposés.
Pour encadrer ce chantier, une commission mixte a été créée. Elle regroupe la direction des réseaux publics locaux, les distributeurs, les agents de distribution et les sociétés multiservices régionales. Sa mission : harmoniser les programmes numériques des distributeurs et veiller à ce que chaque acteur améliore ses services, notamment en matière de traitement rapide et efficace des plaintes.
La première vague d’outils inclura l’envoi des factures par SMS, assorti d’un système de rappel pour les clients en retard de paiement. Le programme prévoit également un dispositif de gestion électronique des documents, des solutions mobiles pour faciliter l’échange avec les abonnés, un système informatisé dédié à la maintenance, ainsi qu’un mécanisme de supervision des réseaux.
Les utilisateurs seront aussi alertés en cas de consommation inhabituelle, supérieure à celle enregistrée l’année précédente. Ces notifications par SMS doivent encourager les foyers à vérifier leurs installations et prévenir les fuites ou anomalies.
En toile de fond, le ministère appelle les distributeurs d’eau, d’électricité et d’assainissement à accélérer la numérisation de leurs services et à s’appuyer davantage sur les technologies de l’information. L’objectif est clair : offrir des services modernes, mieux structurés, plus rapides et alignés sur les standards d’efficacité que les usagers attendent.
Avec ces outils digitaux, la gestion de la distribution bascule dans une nouvelle phase. Le secteur se dote de systèmes intégrés couvrant la relation client, la gestion financière, les ressources humaines, les achats, les stocks, mais aussi une cartographie précise des points de raccordement et des zones de consommation. De quoi hisser la qualité du service public à un niveau supérieur.
