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Recettes fiscales : un bond de 15% à fin octobre 2025, par rapport à 2024

Au fil des mois, la courbe des finances publiques continue d’envoyer des signaux solides. À fin octobre 2025, les recettes fiscales ont frôlé les 281 milliards de dirhams, soit une progression de plus de 15% par rapport à l’année précédente. Une performance qui traduit autant la vigueur de certains impôts que l’effort constant de l’État pour assainir les remboursements, notamment en matière de TVA.

L’impôt sur les sociétés reste le grand moteur de cette embellie. Les recettes de l’IS ont dépassé les prévisions avec un taux de réalisation supérieur à 100%. À elles seules, elles affichent une hausse de 17 milliards de dirhams. Ce résultat est largement tiré par un complément de régularisation en forte expansion (+53,7%), qui atteint près de 20 milliards de dirhams, mais aussi par l’amélioration des acomptes versés par les entreprises.

L’IR évolue plus modestement, mais poursuit tout de même une trajectoire positive. Les revenus générés ont progressé grâce à plusieurs leviers : une régularisation volontaire particulièrement fructueuse en début d’année (3,8 MMDH), un meilleur recouvrement fiscal et une montée des retenues à la source sur les cessions de valeurs mobilières.

La TVA suit également une dynamique haussière. Portées par les recettes issues de l’import et de l’activité intérieure, elles ont grimpé de près de 7 milliards de dirhams, illustrant à la fois la reprise de la demande et l’efficacité du recouvrement.

S’agissant des taxes intérieures de consommation, la croissance provient surtout des produits énergétiques et du tabac, avec une montée globale de 4,5 milliards de dirhams. En revanche, les droits de douane reculent, conséquence logique de la suppression des droits sur certaines importations animales depuis le début de l’année.

Les droits d’enregistrement et de timbre ferment la marche par une solidité remarquable : près de 2 milliards de dirhams de recettes additionnelles, soutenues par une dynamique immobilière et administrative toujours active.

Derrière ces données, la SCRT — tableau de bord élaboré par le ministère des Finances — éclaire l’exécution budgétaire au sens économique du terme, là où la Trésorerie Générale du Royaume délivre la photographie comptable. Deux approches complémentaires qui permettent de saisir l’évolution des recettes, des dépenses et du financement global du budget.

Globalement, les performances enregistrées jusqu’en octobre confortent l’idée d’un exercice fiscal solide, malgré un déficit public encore lourd. Les impôts, eux, affichent clairement des couleurs positives.

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