Food : le système de protection ONSSA jugé insuffisant par l’UE
Il y a quelques jours nous annoncions la soumission volontaire de la filière avicole marocaine à un audit sanitaire d’experts de l’Union Européenne. En effet, « les services vétérinaires de l’ONSSA ont fait l’objet d’un audit effectué par une équipe d’experts de la Commission Européenne (CE) du 11 au 22 septembre 2017 », affirmait alors un communiqué officiel.
« L’audit a porté sur l’évaluation des plans de surveillance des résidus des médicaments vétérinaires, des pesticides et des contaminants de l’environnement, le suivi de leur mise en œuvre ainsi que l’évaluation des compétences techniques des services vétérinaires de l’ONSSA ».
« L’ensemble de ces visites (d’audit) a eu pour objectif de vérifier que les circuits de commercialisation et d’utilisation des médicaments vétérinaires sont bien maîtrisés par les services vétérinaires de l’ONSSA ».
Aujourd’hui on a le verdict de l’UE. «Les conditions n’étaient pas pleinement réunies pour une certification sanitaire des élevages produisant de la viande de volaille pour l’exportation de produits carnés vers l’UE», affirme les experts européens cités par L’Economiste dans son édition du jour.
Pire, « le système de surveillance mis en place actuellement pour la maladie de Newcastle ne permet pas aux autorités compétentes d’identifier et de notifier de possibles foyers d’infection ».
Un verdict bien sévère qui vient jeter le discrédit sur la capacité de l’organisation ONSSA à protéger les consommateurs marocains contre les maladies liées à la consommation de la viande de volaille en particulier et de food en général.
Rappelons que cette capacité a été bien mise à l’épreuve ces derniers mois à l’occasion de la fête de Aid Kébir et le scandale de viande verte mais aussi à cause de cas d’infections mortelles liés à la consommation de produits agroalimentaires soumis au contrôle de l’ONSSA.