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Eau potable : le Maroc franchit un cap historique

En moins de dix ans, le Maroc a réalisé un véritable saut en avant en matière d’accès à l’eau potable. D’après un rapport conjoint de l’OMS et de l’UNICEF, le Royaume figure désormais parmi les pays africains les plus performants dans la sécurisation et la gestion de cette ressource vitale.

Le document, relayé par Al Ahdath Al Maghribia, souligne que le taux d’accès à une eau gérée de manière sûre est passé de 73 % en 2015 à 92 % en 2022. Un bond de 17 points qui place le Maroc dans le groupe restreint des huit pays à revenu intermédiaire inférieur ayant progressé le plus rapidement.

Si les grandes villes affichaient déjà une quasi-couverture, passant de 96 % à 98 %, c’est en milieu rural que les avancées sont les plus remarquables : le taux d’accès y a grimpé de 60 % à plus de 81 %, réduisant considérablement les inégalités entre territoires. Ces résultats reflètent les investissements massifs engagés par l’État pour renforcer l’équité territoriale et faire de l’eau potable un droit effectif pour tous.

Les chiffres de 2024 confirment cette dynamique : trois Marocains sur quatre disposent aujourd’hui d’un accès à des services d’eau potable de base, un niveau bien supérieur à la moyenne du continent. Cette performance hisse le pays parmi les vingt nations au monde ayant gagné plus de dix points de couverture en moins d’une décennie.

Mais cette réussite ne masque pas les défis à venir. Face à la raréfaction des pluies et à la pression du changement climatique, le Maroc mise sur une stratégie combinant grands barrages et dessalement de l’eau de mer. Le Royaume compte désormais plus de 150 barrages, capables de stocker plus de 20 milliards de m³ d’eau, mais dont l’efficacité est menacée par la baisse des précipitations et l’évaporation accrue.

Pour anticiper ces contraintes, le pays accélère la diversification de ses sources. Dix-sept stations de dessalement sont actuellement opérationnelles, totalisant une capacité annuelle de 320 millions de m³. D’ici 2026, ce volume devrait presque tripler pour atteindre 850 millions de m³ grâce à quatre nouveaux projets en cours.

Symbole de cette ambition, la future station de dessalement de Casablanca deviendra la plus grande d’Afrique, avec une capacité de 300 millions de m³ par an et un avancement déjà supérieur à 40 %. Les installations de Jorf Lasfar et Safi, partiellement en service, couvrent déjà 80 % des besoins en eau du sud de Casablanca et des provinces voisines.

Cette politique proactive vise à bâtir une sécurité hydrique durable, condition indispensable à la souveraineté du pays et au développement économique des territoires. Au-delà de la performance technique, elle traduit une vision de justice sociale, où chaque citoyen, qu’il vive en ville ou en campagne, doit pouvoir ouvrir son robinet en toute confiance.

Avec Al Ahdath Al Maghribia

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