CDG : un repositionnement sous le signe du retrait
La CDG jouera enfin le rôle de contributeur à l’amélioration du bien-être collectif, sa vraie vocation en tant que bras financier de l’Etat. Ainsi, après près de 3 ans de réflexion et de purge, Abdellatif Zaghnoun, la force tranquille de la « Rescapée », vient de dévoiler son plan de « sauvetage ».
Il s’agira de sortir du rôle d’opérateur global assuré par la CDG durant la décennie 2000 où le groupe était notamment taxé de faire concurrence au privé, de favoriser la spéculation et d’investir des secteurs pas totalement conformes avec ses gênes sociaux.
« Le Groupe privilégiera désormais des modes d’intervention en tant qu’ «Expert», «Co-Financeur» et «Investisseur» par rapport au mode « Opérateur » adopté par le Groupe jusque-là, ce dernier mode consistant en la prise en charge par le Groupe CDG de tous les maillons de la chaîne de valeur d’un projet (conception, acquisition du foncier, aménagement, développement, commercialisation, gestion, …) », affirme un communiqué officiel du holding public.
Ainsi, « le groupe consolidera, via ces cinq piliers, son caractère de tiers de confiance auprès de ses déposants, concentrera son intervention dans le domaine des stations touristiques sur celles de Saïdia et Taghazout ainsi que sur les actifs hôteliers stratégiques, fera évoluer son mode d’intervention en matière de zones industrielles et d’aménagement urbain du mode opérateur vers un mode tourné vers l’apport d’expertise pour le compte de l’Etat et des collectivités territoriales, sous forme de MOD ou de gestionnaire (mode « Expert »). Il contribuera également au financement des PME et des collectivités territoriales en partenariat avec le secteur bancaire (mode « Co-financeur ») et renforcera la dynamique d’investissements dans de nouveaux secteurs essentiels à la diversification du modèle de croissance du pays tels l’industrie, l’agro-alimentaire, les nouvelles technologies d’information et les énergies renouvelables à travers des investissements minoritaires ciblés (mode « Investisseur ») ».
Donc, c’est un repositionnement sous le signe du retrait:
Retrait du secteur immobilier notamment. Que va-t-on faire de la CGI dans ce cas?
Retrait du secteur touristique sauf actifs stratégiques. Que deviendront les multiples marinas?
Retrait de l’aménagement de zones industrielles. Que deviendra MedZ?
Autant de questions que soulève cette actualité renversante de la CDG. Elle soulève d’autant le questionnement que la communication autour a été savamment dosée se limitant à une rencontre presse avec des supports choisis au peigne fin pour visiblement éviter les dégâts collatéraux d’une communication plus large.