Aviculture : Les prix du poulet s’envolent et la grogne monte
Après la sortie du confinement les prix du poulet n’ont cessé de grimper passant de 10 à 20 dirhams mettant en colère les consommateurs surtout ceux avec de petits revenus qui ont déjà souffert du confinement. Dans les réseaux sociaux la grogne s’organise. «Et les appels au boycott sont de plus en plus fréquents sur la toile», rapporte Al Massae. Une situation qui a fait sortir du silence, l’association marocaine des éleveurs de volaille, qui représente les petits producteurs. Cette dernière affirme au journal que de nombreux petits et moyens éleveurs de volaille ont fermé boutique à cause du confinement. L’association va plus loin en accusant sur les colonnes du journal, « les autorités de tutelle de ne pas prendre les mesures nécessaires pour garantir la stabilité du secteur avicole et de ne fournir aucune aide à ses employés». L’association accuse également «certains lobbys qui veulent dominer le secteur, en y imposant un quasi-monopole, ce qui est de nature à leurs permettre de jouer avec les prix à leur guise ».
Pour sa part Aujourd’hui Le Maroc, qui revient sur la hausse des prix du poulet, a recueilli la déclaration de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole(FISA). Selon cette dernière. «Le prix du marché est régi par la loi de l’offre et de la demande. Durant le confinement, la demande a baissé de près de 50% au moment où l’offre était excédentaire et de ce fait, les prix ont baissé à près de 6 dirhams le kilo. Aujourd’hui, il y a un rétablissement de l’adéquation offre-demande. Par conséquent, les prix ont augmenté», note Chaouki Jirari, directeur général de la FISA. La fédération précise à son tour que durant le confinement le secteur a maintenu son activité et a été lourdement impacté car la demande avait fortement baissé et il n’a pas reçu d’aides de l’Etat. Ce qui a poussé beaucoup de producteurs à réduire la production. Les pertes du secteur se chiffreraient selon Aujourd’hui Le Maroc à 4 milliards de dirhams (3 milliards de dirhams durant le confinement et 1 milliard de dirhams après le déconfinement).