Le Maroc respire enfin la vie. Les commerces restent ouverts jusqu’à 23h, les gens voyagent normalement entre les villes et les hôtels les reçoivent les bras ouverts, sans trop de restriction.
Il faut remonter à l’été 2019 pour assister à des scènes pareilles. Comme quoi, ce qui paraissait comme allant de soi, était en fait un cadeau dont on ne mesurait pas réellement la valeur.
Justement, rien ne va de soi. Et si, aujourd’hui, le pays et ses habitants peuvent avoir une attitude aussi relaxe face à la pandémie, qui est toujours-là d’ailleurs !, c’est au prix d’efforts considérables sur un plan collectif.
A commencer par le premier confinement total et prolongé qui a fait des citoyens des prisonniers volontaires chez eux. Oui, la liberté est un droit fondamental, mais face à la mort, que valent encore les concepts liberté et droit?!
Les autres sacrifices ont été notamment économiques : la fermeture des commerces et des sites de production, l’aide publique aux nécessiteux et surtout la campagne de vaccination générale et gratuite. A ce niveau, le Maroc est aujourd’hui de loin le premier en Afrique avec quelques 20 millions de doses injectées et presque un tiers de la population vaccinée. C’est là un luxe que ne peuvent se permettre que les pays riches et développées.
Faut-il, pour s’en convaincre, comparer avec les pays voisins dont les systèmes de santé s‘écroulent comme des châteaux de cartes sous l’effet de l’explosion des cas d’infection ?
Avec la crise sanitaire, le Maroc et les Marocains ont montré qu’ils sont capables d’excellence et de gloire, même aux heures les plus sombres. On l’a fait à notre façon, avec beaucoup de classe et de style.
Pour une fois, il ne sert à rien de tirer la sonnette d’alarme car les risques on les connait et on saura, le temps venu, y faire face.
L’heure est à la fête et à la joie de vivre et il est urgent de réapprendre à vivre !