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Algérie … Flambée des prix et dégradation du pouvoir d’achat

Face à la rareté des produits et à la flambée de certains prix, le pouvoir d’achat de l’algérien moyen, déjà faible, se trouve davantage diminué. On cite à ce propos l’inflation naturellement. Mais même d’un point de vue strictement nominal, la réalité n’est pas plus reluisante. La dégradation du pouvoir d’achat en Algérie est ainsi liée d’abord au problème de l’inflation qui est essentiellement à la faiblesse de la production et la productivité locale. Mais, même le salaire minimum net est très faible et ne dépasse pas les 18.000 dinars par mois soit environ 136 dollars USD ou XXXXX dirhams.
De plus, on note l’absence d’une classe sociale moyenne forte qui dynamise l’économie du pays.
En face, les prix des produits de première nécessité ont bondi, fragilisant la situation des plus pauvres.
Ainsi, d’après l’Office national des statistiques (ONS) (l’équivalent algérien de notre HCP), l’indice des prix à la consommation a cru en moyenne de 2,4% au cours de l’année 2020, soit une légère accélération par rapport au rythme observé en 2019 (+2,0%). En dehors des hausses au niveau des postes de dépenses comme l’habillement et chaussure (+5,9%), les articles d’ameublement (+4%), l’éducation-culture et loisirs (+3,7%), les produits les plus représentatifs dans le panier de consommation n’ont pas échappé à la règle.
Dans le détail, les biens alimentaires qui constituent une part de 43% dans le panier ont crû de 0,2%, les transports et communications avec une part de 16% du panier ont bondi de +2,8% et le logement (9% du panier) a augmenté de 1,4%.
D’importantes variations existent selon le type de produits alimentaires. On observe ainsi une forte hausse dans les prix des poissons (+13,2%), les œufs (+10,0%) et les fruits frais (+6,5%).
En 2021, le gouvernement algérien anticipe une hausse du taux d’inflation à +4,5%, tandis que le FMI et la Banque mondiale s’accordent sur une prévision de +3,8%.
A la veille du Ramadan, le président de l’Association de Protection et Orientation du Consommateur et son Environnement (APOCE), Mustapha Zebdi, a prédit une flambée des prix des biens & produits de large consommation en Algérie dans une déclaration à Radio Sétif. Ses prévisions se sont confirmées quelques jours après et le prix du poulet par exemple est passé de 240 dinars (1,89 dollars) le kilo à 350 dinars (2,64 dollars USD) voire même 400 dinars (3,2 dollars USD) dans certaines régions du pays.
Autre exemple frappant : le prix de l’huile de table a augmenté aussi en passant de 590 Dinars (4,45 dollars USD) jusqu’à 700 Dinars (5,28 dollars USD) ou encore 800 dinars (6,04 dollars USD) pour le bidon d’huile de 5 litres.
Les spécialistes renvoient ces hausses à plusieurs facteurs notamment l’augmentation des prix des matières premières sur le marché international et des coûts d’acheminement, mais aussi des actes de spéculation et la propagation de rumeurs infondées sur d’éventuelles pénuries et d’autres raisons liées à l’augmentation des tarifs d’intrants importés depuis le mois de janvier dernier, comme le souligne le ministre algérien de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hemdani , lors des travaux des Assises nationales sur l’économie de la connaissance fin mars dernier. Sur la récente polémique suscitée autour de la rareté de l’huile de table, les spécialistes parlent d’une « vraie fausse crise du produit ». Le produit était introuvable dans les commerces et ceux qui l’ont trouvé ont payé le prix fort. Cette histoire a tellement agacé les consommateurs que des campagnes de boycott de l’huile de table et des viandes blanches ont été lancés sur les réseaux sociaux.

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