L’industrie automobile marocaine entre dans une nouvelle ère
Les deux projets présentés devant le Roi en mai dernier représentent une rurpture en matière de sourcing local et en termes de positionnement des marques marocaines et du made in morocco.
L’industrie automobile marocaine entre dans une nouvelle ère grâce aux réalisations du premier constructeur automobile marocain et d’un prototype de véhicule à hydrogène développé par un Marocain. Ces initiatives représentent des avancées majeures pour le secteur automobile national et suscitent une grande fierté au sein de l’écosystème industriel du pays. Elles marquent également le début d’une nouvelle ère grâce à la vision éclairée du Souverain et à son engagement en faveur du développement durable et de l’innovation.
Lors de la présentation du modèle de voiture du premier constructeur marocain et du prototype du véhicule à hydrogène au Roi Mohammed VI, ce dernier a rendu hommage à deux jeunes entrepreneurs marocains créatifs. Nassim Belkhayat, fondateur et PDG de la société Neo Motors, et Faouzi Annajah, président et fondateur de la société NamX, ont été décorés du Wissam Al Kafaa Al Fikria, une distinction honorifique en reconnaissance de leurs réalisations exceptionnelles dans le domaine de l’industrie automobile.
Ces deux initiatives industrielles s’inscrivent parfaitement dans les orientations royales visant à encourager le secteur privé à investir dans des industries de pointe et d’avenir, tout en stimulant l’émergence d’une nouvelle génération d’entreprises au Maroc. Elles s’inscrivent également dans le cadre de la vision royale en matière de développement durable et de promotion des énergies renouvelables, en particulier dans le domaine émergent de l’hydrogène vert.
La voiture Neo, développée par Neo Motors, incarne l’excellence et l’innovation présentes au Maroc. Équipée d’un moteur PSA fabriqué localement, cette voiture marocaine bénéficie de 60% de pièces fabriquées dans le pays. Elle offre aux Marocains les avantages d’un véhicule fiable et sécurisé, résultat du travail acharné d’une équipe motivée qui vise à réaliser de grandes ambitions. Ce projet met en lumière le potentiel de l’industrie automobile nationale et renforce la confiance des consommateurs dans la qualité et les performances des voitures fabriquées au Maroc.
Dans ce sens, Nassim Belkhayat, fondateur et PDG de Neo Motors, a déclaré avec enthousiasme : « La voiture Neo représente l’excellence et l’innovation présentes au Maroc. Nous sommes fiers de pouvoir offrir aux Marocains un véhicule fiable et sécurisé, fabriqué localement avec 60% des pièces produites dans notre pays. C’est le fruit du travail acharné d’une équipe motivée qui vise à réaliser de grandes ambitions. »
Quant au véhicule utilitaire à hydrogène (HUV) développé par NamX, il représente une avancée majeure dans le domaine des véhicules respectueux de l’environnement. Ce grand SUV de 5 mètres de longueur et 2 mètres de largeur offre tous les avantages d’un véhicule haut de gamme sans pollution. Grâce à une autonomie de 800 km et un temps de recharge de seulement quatre minutes, il répond aux besoins des conducteurs tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. « Ce projet pilote positionne résolument le Maroc dans la dynamique mondiale de développement de nouvelles formes de transport efficaces et respectueuses de l’environnement, et témoigne de l’engagement du pays en faveur d’un avenir plus durable », affirme, non sans fierté, Faouzi Annajah, président et fondateur de NamX.
Alors que de nombreux grands constructeurs se tournent vers les véhicules électriques, hybrides ou à hydrogène, il y aura un moment où l’offre de voitures à moteur thermique sera réduite, laissant les pays émergents comme le Maroc avec un besoin de telles voitures pour répondre à leurs besoins. Ainsi, une entreprise comme Neo Motors devrait renforcer sa position et augmenter progressivement sa production pour répondre aux besoins du marché local et étranger. Cela représente une réelle opportunité pour le Royaume de devenir un acteur clé de l’industrie automobile mondiale et de générer des retombées économiques importantes.
Les voitures à hydrogène suscitent actuellement un vif intérêt dans le secteur automobile. Les prototypes de véhicules à hydrogène sont de plus en plus présents dans les salons automobiles et attirent l’attention des gouvernements, des startups, des investisseurs et des centres de recherche et développement. La voiture de NamX, conçue par le célèbre cabinet italien de stylisme Pininfarina, se distingue par ses qualités esthétiques et techniques, et offre une recharge facile et une large autonomie. L’entreprise marocaine NamX a de grandes perspectives dans ce domaine, compte tenu de la forte demande sur le marché, en particulier dans les pays développés.
Les modèles « Made in Morocco » permettent au Maroc de se projeter vers de nouveaux horizons et d’explorer de nouvelles opportunités sur différents marchés.
Encadré: Atlas E-Mobility, le rêve électrique
Outre les projets Neo et Namex, il y a aussi le projet Atlas E-Mobility pour par la start-up anglo-marocaine éponyme. Celle-ci a récemment attiré l’attention en dévoilant une image teaser de son futur SUV entièrement électrique, prévu pour être produit à partir de 2026. Fondée par deux entrepreneurs de Tanger, Mohammed Yehya El Bakkali en tant que PDG et Mohammed Hicham Senhaji Hannoun en tant que président exécutif et directeur technique, cette société basée à Londres vise à concurrencer les constructeurs haut de gamme de véhicules électriques.
Le premier modèle de la société sera un SUV compact conçu pour rivaliser avec le Tesla Model Y. Il sera initialement commercialisé au Maroc, ainsi que sur d’autres marchés africains et européens, avec un prix estimé entre 500 000 DH et 600 000 DH. Atlas E-Mobility prévoit de développer son propre réseau de recharge rapide dans les régions où elle établira ses marchés, et elle se montre innovante en termes de stratégie commerciale.
Un projet devait voir le jour dans ce sens avec la célèbre inventeur Rachid Yazami qui s’est finalement retiré du tour de table. Dans une déclaration au site Le Desk, ce dernier a qualifié les jeunes startupeurs de « gamins non professionnels ».