DossiersElections et classes moyennes

PAM: Le rapport sur le nouveau modèle de développement comme livre de chevet

En général, le Parti s’appuie sur les rapports officiels pour ficeler son programme électoral. Dans le sens, la promotion de la classe moyenne est conçue comme la conséquence naturelle de la mise d’une politique macro-écomoique qui draine la croissance suffisante à une politique sociale juste et inclusive.

Le PAM est sûr de sa victoire et prévoit de remporter 82 sièges au parlement. Aucune information sur le programme électoral n’a pourtant
été divulguée pour le moment. Pour Rachid El Abdi, le député du parti à la circonscription de Salé-Médina, pour l’élaboration de leurs programmes électoraux, les partis doivent normalement s’inspirer des grandes lignes du modèle du développement. «Il faut converger vers ce modèle pour avoir une certaine homogénéité au niveau du prochain gouvernement», recommande t-il. Si la vision du parti se focalise sur les secteurs sociaux notamment celui de l’éducation, la santé, la protection sociale, « une attention particulière doit être accordée à la classe moyenne considérée comme une locomotive qui promeut la majorité des secteurs dont celui de la consommation, des services ». «Cela fait dix ans que cette classe est en souffrance.
Elle est aujourd’hui écrasée et tirée vers le bas à cause du système économique en général et l’adoption de certaines mesures telles que la levée de la subvention dans le secteur de l’énergie, la hausse des prix de la matière première au international, le recours à des taux d’intérêts qui restent non compétitifs par rapport à d’autres pays notamment Asiatiques où le coût d’emprunt est gratuit… », affirme le député PAM.
Outre la mise en place de mesures capables de booster le pouvoir d’achat, El Abdi préconise de trouver les bonnes solutions pour drainer l’informel vers le formel. Pour lui, l’application des recommandations des assises de la fiscalité peut régler cette problématique.
Mais, «malheureusement le gouvernement n’a pas eu le courage de mettre en oeuvre ces recommandations », juge t-il avant d’ajouter que «les 2/3 de notre économie proviennent de l’informel». «Après la crise, la situation était catastrophique.
Bon nombre de secteurs étaient à l’arrêt vu qu’ils s’approvisionnaient de l’informel ce qui a impacté gravement les PME et les TPE qui constituent une grande part de la classe moyenne », insiste notre interlocuteur.
Pour lui, une réforme fiscale s’impose avec un élargissement de l’assiette plutôt qu’une concentration de l’effort sur les structures formalisées. Concernant les services publics qui ont démontré leur inefficacité lors la pandémie actuelle, le député du PAM a sa propre recette : «il faut dégraisser, déconcentrer et gérer de manière intelligente». Dans la santé, «il est temps de booster la production locale ». « Le pays ne produit actuellement que 1% de ses besoins sanitaires alors que 99% de la fourniture est importée », fait remarque le député PAM.

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