Mission (Im)possible
Le conseil de la concurrence veut combattre la rente et préparer le marché à l’économie de la durabilité !
L’essor de l’économie numérique, protection de l’environnement, développement des énergies renouvelables, hydrogène vert…autant d’éléments qui rendent caducs un certain nombre des textes de lois. Le conseil de la concurrence promet de revisiter les règles du jeu ?????????????????????????
Après cette période de crise sanitaire sans précédent, le monde a changé. Et les considérations dominantes, aujourd’hui liées à la protection de l’environnement et à la lutte contre le réchauffement climatique, seront un autre facteur accélérateur de cette transformation. Dans ce sens, le Conseil de la concurrence note dans son rapport annuel de l’année 2020 que « le Maroc demeure intégré dans l’économie mondiale et fait partie de certaines grandes chaînes de valeur et les transformations qui s’annoncent et affecteront l’économie nationale de façon importante ».
Le Conseil souligne par ailleurs que ces changements représentent certes des risques pour notre économie, mais également beaucoup d’opportunités. D’où « la nécessite de construire une économie, forte, compétitive et accueillante pour les investisseurs, nationaux ou internationaux, et protectrice pour ceux qui respectent les règles du jeu ». Le Conseil promet par ailleurs de rester alerté et soucieux de la construction d’une économie ouverte d’autant plus qu’un environnement concurrentiel lisible et exigeant est un facteur de confiance et constitue une des garanties données aux acteurs du marché et une assurance pour les investisseurs. Ainsi, le Conseil de la concurrence veut travailler sur deux axes. Le premier, consiste à veiller au respect des textes et des lois encadrant les pratiques concernant les prix et la concurrence. Tout en veillant à identifier et à sanctionner les pratiques prohibées par la loi, le conseil indique qu’il va assurer un contact permanent avec le tissu productif, afin d’encourager les bonnes pratiques et d’accompagner les mesures qui permettent un libre jeu de la concurrence. Le deuxième axe vise par ailleurs à recenser et analyser les textes de loi ou de réglementations anciennes, qui peuvent s’avérer inadaptées aux règles du marché dans une économie moderne, ou qui, du fait de leur existence, créent ou font perdurer des situations de rente ou de concentration excessive nuisibles à l’économie. De l’avis des rédacteurs du rapport, l’essor de l’économie numérique, les nouvelles exigences environnementales induites par la politique de protection de l’environnement et de lutte contre le réchauffement climatique, le développement des énergies renouvelables et l’apparition de nouvelles chaines énergétiques basées en particulier sur l’hydrogène vert, ainsi que l’apparition de nouveaux acteurs avec une logique disruptive dans de nombreux secteurs sont autant de changements qui impactent profondément les économies nationales à travers le monde. « Tous ces éléments rendent caducs un certain nombre de nos textes que nous devons revisiter afin d’ouvrir le jeu de la compétition saine et de permettre une adaptation maitrisée de notre économie », précise le conseil de la concurrence.