Concurrence ... Rahhou veut combattre la rente!Dossiers

Prix à la consommation … C’était le grand youyou durant le Covid !

D’après le conseil de la concurrence, le contexte particulier de la crise sanitaire a rendu la gestion de l’instabilité des prix l’un des défis les plus importants à relever par le gouvernement, en vue de préserver la production et la consommation. Les données du HCP relatives à l’évolution des variations mensuelles de l’indice des prix à la consommation entre début 2019 et décembre 2020 montrent que les évolutions par groupe de produits sont demeurées mineures depuis le début de l’année 2020. En effet, les pressions inflationnistes ou déflationnistes se sont constamment soulagées, soit par biais d’un rééquilibrage automatique des prix, soit via les mesures prises par les pouvoirs publics aux fins de contrebalancer la volatilité des prix ou du moins la réduire. Dans cette dynamique, « les prix des produits alimentaires sont ressortis comme étant les plus instables. Non seulement leurs oscillations se sont avérées plus affirmées, mais les contrechocs transitoires y afférents se sont montrés plus aigus, faisant état d’une force de rééquilibrage plus importante », explique le conseil de la concurrence.
Pour ces produits, la décélération observée entre mars et juillet 2020 a été principalement liée à la baisse significative des prix des viandes, surtout ceux des viandes rouges, dont la chute s’explique, d’une part, par l’augmentation des abattages et, d’autre part, par la baisse de la demande, notamment celle provenant des hôtels et restaurants, mais également en raison du repli des prix des produits frais, en particulier les légumes. Pour sa part, le mouvement haussier des prix enclenché en juillet 2020 et s’étalant jusqu’au mois d’août 2020 est apparu comme étant la résultante d’une augmentation des prix des produits frais, notamment les agrumes, dont la demande, en hausse, n’a pu être totalement couverte par l’offre. « Pour les produits non alimentaires, des baisses de faible ampleur ont été constatées entre février et avril 2020, favorisées par la chute des prix des produits manufacturés, notamment ceux de l’habillement et des chaussures et ceux des biens et services de transport, impactés par les mesures strictes interdisant les déplacements intra et interurbains. Ce mouvement baissier s’est par la suite arrêté, en raison du renchérissement des prix des transports avec le déconfinement ayant coïncidé avec la période estivale et les fêtes religieuses », indique le conseil de la concurrence ajoutant qu’à partir du mois de septembre 2020, l’instabilité des prix a commencé à s’estomper, à la faveur d’un mouvement de rééquilibrage de l’offre et de la demande, mais les mois de novembre et décembre de l’année 2020 ont révélé un repli tangible des prix de plusieurs denrées alimentaires. Cette baisse des prix a semblé découler d’une production surabondante, difficilement absorbée par une demande toujours atone, dans un contexte d’incertitude sur les revenus. En gros, «si le rééquilibrage « spontané » de l’offre et de la demande a permis de consolider les niveaux des prix, les mesures des pouvoirs publics pour gérer l’instabilité de ces prix ont produit quelques effets », fait savoir le conseil de la concurrence. Ainsi, le CVE (Comité de Veille Economique) a veillé à ce que les produits non réglementés et non homologués ne fassent pas l’objet de prix plafond ou de prix plancher, afin de laisser le marché fonctionner de façon spontanée par la confrontation de l’offre et de la demande. Et la commission interministérielle chargée du suivi de l’approvisionnement, des prix et des opérations de contrôle de la qualité et des prix s’est empressée pour sa part d’engager plusieurs mesures visant à atténuer l’instabilité des prix et à en anticiper les spéculations.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page